bilan au RFC Liègeois D3

Voici un interview publié dans Allons Liège cette semaine.

Allons Liège : Alain Sable, en tant que responsable sportif, quel bilan tirez-vous de cette première moitié de championnat en D3 ?

Alain Sable : Le bilan sportif est très positif ; le président et moi-même sommes très satisfaits ! En effet, l’objectif du club était, dès avant le début de la saison, de nous maintenir… en n’attendant pas la dernière journée pour atteindre cet objectif. Même s’il est un peu tôt pour tirer des conclusions définitives, force est de constater qu’à la mi-championnat, le RFCL n’est ni en position de descendant ni même de barragiste. (Et notre victoire à Seraing nous éloigne encore un peu plus de la zone rouge.)
Lors d’un CA de tout début de saison, j’avais signalé qu’avec le groupe que nous avions, nous pouvions viser une dixième - onzième place. Après 15 matches, le matricule 4 pointait en … onzième position et ce malgré un départ catastrophique !

A.L : Justement ! A quoi attribueriez-vous ce mauvais départ, 3 points en 7 matches ?
A.S. : Notre groupe est très jeune et venait de monter d’un étage. Il fallait donc logiquement un temps d’adaptation. La blessure de Geert Thijs nous fut également très préjudiciable. Mais le président et moi sommes restés très calmes. Le CA aussi d’ailleurs qui ne mit aucune pression sur la cellule sportive.
Nous conservions, de notre côté notre confiance totale à Raphaël Quaranta et au groupe.
Pourquoi auraient-ils été brillants durant 15 matches en promotion pour devenir subitement aussi mauvais en D3 ? L’écart de division ne pouvait tout expliquer.

A.L. : Vous n’avez jamais eu l’idée ou l’envie de changer le coach ?
A.S : Jamais, ni l’un ni l’autre !
D’abord l’idée. Nous avions choisi Rapha pour nous sortir d’une situation difficile lors de notre première saison en promotion et il a accompli parfaitement sa mission. L’année dernière, nous visions une place dans le TOP 5 avec, si possible une accession au tour final. Rapha et le groupe nous gratifièrent de ces deux objectifs, avec au passage rien de moins qu’une montée en bonus! Et cette année, il aurait fallu changer cette belle mécanique ? Cela n’aurait eu aucun sens !
Quant à l’envie, encore moins. Plus je connais Rapha, plus je l’apprécie !
La sagesse l’a emporté : le président et moi en sommes fiers et heureux aujourd’hui.

A.L. : Aujourd’hui, avec le mercato, les objectifs du début de saison ont-ils évolué ?

A.S. : Absolument pas ! Nous voulons simplement nous rassurer le plus vite possible afin de préparer au mieux la saison prochaine. Dans cette optique, nous avons donc choisi un meneur de jeu d’expérience , Sergeï Omélianovitch, pour épauler le jeune Eladio Ramirez et un centre-avant, Benoît Closset, qui, avec Joseph Zappia, nous permettra, je l’espère, d’augmenter de manière substantielle notre capital-buts !

A.L. : Pas d’autres ambitions ?

A.S. : Je vois où vous voulez en venir… (Rires)
Au risque d’en décevoir certains, non ! Le RFCL doit d’abord se reconstruire. Ce qu’il fait d’ailleurs très bien. Il n’y a pas que le sportif dans la vie d’un club. Les autres cellules du CA travaillent bien et les résultats suivent : le sponsoring par exemple. La trésorerie se porte aussi de mieux en mieux grâce aux efforts de tous et particulièrement d’Henri Glaude.
Vouloir aller trop vite risquerait de tout enrayer. D’abord se stabiliser pour mieux progresser.

A.L. : … C’est-à-dire… ?

A.S. : Il est évident que le RFCL ne peut et ne restera pas en D3.
Mais si la direction est ambitieuse, elle n’est ni folle ni orgueilleuse !
Un peu de patience. Le passage de la D3 à la D2 demandera des changements dans la structure actuelle du club. Attendons aussi la construction de notre stade. D’après les premiers plans, il sera magnifique et alors seulement nous serons prêts, grâce aux extraordinaires efforts de la commune d’Ans, d’accueillir dignement des clubs de D2.
A.L. : Le nouveau stade en même temps que la montée en D2 ?

C’est un rêve et mon souhait le plus cher. Et parfois, à force de rêver, les choses avancent…

A.L. : Il paraît que c’est votre devise. Est-ce exact ?

A.S. : On ne peut rien vous cacher ! (Rires) Oui, c’est exact, c’est ma pensée préférée ! La phrase originale dit : « Qui sait ? Qui sait vraiment si la tortue n’est pas une pierre qui, à force de rêver, s’est mise à avancer… ? » Il suffit de remplacer « tortue » par RFCL…

A.L. : Comment voyez-vous la seconde partie du championnat ?

A.S. : Nous avions 18 points après les 15 premiers matchs. J’en espère un peu plus durant ce second tour avec quelques belles rencontres, surtout à Ans, afin de récompenser nos fabuleux supporters. Quelques buts de plus que durant la première moitié du championnat afin que nous puissions vibrer davantage.

A.L. : Tout à l’air si simple pour vous ! Est-ce réellement le cas ou êtes-vous un éternel optimiste ?

A.S. : Un peu des deux…
Plus sérieusement, je dirais que depuis que le président Dethier a repris le club en mains en janvier 2005, moment où il a installé le nouveau CA et fait appel à Julien Gauthy et à moi-même pour l’aider dans la mission sportive du club, les événements positifs ont enfin pris le pas sur les négatifs pour notre Great Old : le maintien suivi d’une montée à laquelle peu de monde croyait et maintenant une stabilisation en D 3 ! Comment ne pas être optimiste ?
Est-ce à dire que tout est simple ? Non ! Mais tout problème a sa solution, non ? Sinon, c’est qu’il n’y pas de problème… (Clin d’œil) Je tiens aussi à préciser que travailler avec un pareil staff sportif est un vrai plaisir et simplifie les choses et donc …les éventuels problèmes. Je voudrais d’ailleurs les remercier chaleureusement, du T1 aux magasiniers en passant pas les adjoints et les délégués. Le groupe joueurs nous apporte lui aussi son lot de satisfactions et pas seulement sportives.

A.L. : Quand vous dites que tout n’est pas simple, à quoi penser vous ?

A.S. : Au mercato, par exemple. Nous nous sommes séparés de certains joueurs que nous appréciions pourtant. Ce n’est pas facile. Ni pour eux… ni pour nous !

A.L. : Pourquoi s’en séparer dès lors ?

A.S. : Pour différentes raisons dont la plus importante à mes yeux est le fait que ces joueurs n’auraient probablement que peu joué durant le second tour. Il valait donc mieux, dans leur intérêt, qu’ils aillent dans d’autres clubs de promotion afin d’avoir plus de temps de jeu et continuer ainsi à progresser.
Une autre raison est le fait que le coach avait un groupe pléthorique à l’entraînement.
Enfin, se séparer de certains joueurs, c’est aussi diminuer la masse salariale car un club de football aujourd’hui nécessite une gestion rigoureuse.

A.L. : Un souhait pour l’avenir proche?

A.S. : Que tout continue à se passer comme cela se passe actuellement, tout simplement.

A.L. : Et pour un avenir plus éloigné ?

A.S. : Je vous dirais cela en fin de saison… (Clin d’œil) Ne brûlons pas les étapes !

A.L. : Rendez-vous est donc pris avec nous l’espérons un bilan aussi positif que celui de la mi-saison et qui sait de belles annonces et…de beaux souhaits pour 2008-2009.