la grosse colère du président

La grosse colère du président

Hier matin, Johan Vermeersch a fait trembler les murs de la tribune Raymond Goethals
MOLENBEEK Pendant plus de six mois - si on excepte ses déclarations après le premier mois de compétition, la suspension infligée à Kargbo et son intrusion sur le terrain à La Gantoise -, Johan Vermeersch s'est tenu calme, très calme. Hier, il est passé à l'action. Cela le rongeait depuis la fin du premier tour et plus encore depuis samedi soir. Il a frappé du poing sur la table, vomit sa désapprobation par rapport au match de Mons et a donné une leçon tactique dont il a le secret. Les nouveaux venus et les jeunes ont ouvert grands les yeux...
"Il est bon que le président fasse de temps à autre des rappels", expliqua sur le coup de 13 h un Albert Cartier qui dégageait beaucoup de sérénité. "Non, je n'ai pas découvert un personnage que je ne connaissais pas. Il conserve toujours sa même ligne de conduite. Il est tout simplement intervenu comme un président doit le faire dans un club à la situation identique à la nôtre. Était-ce le bon moment ? On le saura le 20 mai prochain, une fois la ligne d'arrivée passée. Les seize derniers matches seront aussi importants les uns que les autres. Et bien évidemment, tout le monde se focalise sur le prochain : Zulte-Waregem. Parce que le match reste le point culminant d'une semaine."
En toute logique, l'entraîneur du Brussels ne trahira pas son boss en dévoilant le contenu de ce qui s'est dit tout au long de la matinée. "Son discours vis-à-vis de moi n'a pas chan-gé. Mon objectif est toujours identique : amener l'équipe le plus près de la victoire et pour ce faire, que mes jou-eurs soient le plus proches de leur rendement maximum. On a bien compris que nous étions passés plusieurs fois à côté de quelque chose qui nous aurait offert des succès. À nous de trouver les solutions pour inverser la tendance. Un déclic ? C'est de résultats dont nous avons besoin. N'oublions pas que nous entamons un second championnat avec un nouveau groupe. Il doit se construire. Une intrusion du président au niveau de la tactique ? C'est le patron, et il a tous les droits ! J'étais au courant de ses opinions. J'estime donc qu'il ne s'immisce point dans mon travail."